Conte zen pour vivre sereinement le confinement

J’ai toujours aimé les contes. Petite fille, je lisais et relisais sans me lasser les contes de Grimm, de Perrault ou Andersen. Aujourd’hui adulte, je continue à m’intéresser à ces écrits aux enseignements de vie inspirants. Alors, en ce temps de confinement, j’avais envie de partager celui-ci. Glané sur Facebook (en remerciant l’internaute qui l’a relayé), je l’ai trouvé fort à propos, plein de cette sagesse zen que j’affectionne particulièrement ! Personnellement, il m’aide à vivre cette situation générale de confinement forcé avec plus de sérénité… Je formule le vœu que cela en soit ainsi pour vous aussi !

Maître, comment puis-je faire face à l’isolement ?

Nettoie ta maison. À fond. Dans tous les coins.
Y compris les choses dont tu n’avais jamais l’envie, le courage et la patience de toucher.
Fais-en sorte que ta maison soit lumineuse et bien entretenue. Élimine la poussière, les toiles d’araignée, les impuretés. Même les plus cachées.
Ta maison te représente : si tu en prends soin, tu prends également soin de toi.

Maître, mais le temps est long ! Après avoir pris soin de moi dans ma maison, comment vivre l’isolement ?

Répare ce qui peut être réparé et supprime ce dont tu n’as plus besoin.
Consacre-toi au bricolage, classe tes factures, élimine tes mails inutiles, ranges tes photos en albums, restaure un meuble, répare tout ce qui vaut la peine d’être réparé.
Le reste, jette-le ! Avec gratitude. Et avec la conscience que son cycle est terminé.
La réparation et la suppression à l’extérieur de toi-même te permettent de réparer ou de supprimer ce qui est cassé ou obsolète en toi.

Maître, et puis quoi ? Que puis-je faire de tout ce temps tout seul ?

Sème… Même une graine dans un vase.
Prends soin d’une plante, arrose-la tous les jours, parle-lui, donne-lui un nom, enlève les feuilles sèches
et les mauvaises herbes qui peuvent l’étouffer et laisse-toi pénétrer par sa précieuse énergie vitale.
C’est, par-là, une façon de prendre soin de tes graines intérieures, de tes désirs, de tes intentions, de tes idéaux et de les faire grandir en toi pour, un jour, les rendre vivants et concrets.

Maître… Si la peur du vide, la peur de la maladie, la peur de la mort viennent ?

Parle-leur. Prépare la table pour elles aussi, réserve une place pour chacune de tes peurs.
Invite-les à dîner avec toi. Et demande-leur pourquoi elles sont venues de si loin chez toi. Quel message veulent-elles t’apporter ? Que veulent-elles te communiquer ?

Maître, je ne pense pas pouvoir faire ça …

Ce n’est pas l’isolement ton problème, mais la peur d’affronter tes dragons intérieurs, ceux que tu as toujours voulu éloigner. Maintenant, tu ne peux plus fuir. Accepte de les regarder dans les yeux, écoute-les et tu découvriras qu’ils ont quelque chose d’important et même d’essentiel à te dire. Alors, trouve le courage en toi de te mettre à leur écoute, ils te souffleront à l’oreille ce qui est réellement juste et bon pour toi. Ils t’ouvriront de nouveaux horizons insoupçonnés, magnifiques…

Marie-Elisabeth