… Un acte vertueux pour la planète comme pour nos portes-monnaie !
par Jules (Paris) – Février 2021
Le savez-vous ? Depuis le 1er janvier 2021, un nouveau (grand) pas vers l’éco-responsabilité des consommateurs que nous sommes vient d’être franchi, avec la mise en place de l’indice de réparabilité ! Une notion nouvelle en totale contradiction avec le principe, jamais vraiment avoué de la part des fabricants mais que nous avons tous constaté à un moment ou un autre, de l’obsolescence programmée !
Être informé, dès son achat d’un nouvel appareil ménager, d’une TV ou d’un smartphone, qu’ils sont facilement réparables, c’est désormais possible, grâce à cette nouvelle indication obligatoire sur les étiquetages des fabricants.
Cette mesure mise en place dans le cadre de la loi anti-gaspillage promulguée le 10 février 2020 a vocation, vous vous en doutez, à inciter davantage les consommateurs que nous sommes, à réparer nous-mêmes plutôt que de jeter et de remplacer.
Quand on sait, qu’en France en 2020, seulement 40% des appareils électriques et électroniques en panne étaient réparés, le reste finissant, au mieux au fond de nos greniers, caves, en déchetterie, ou pire dans la nature ( :-(….,), on se dit que nous avons une grande marge de progression encore dans l’amélioration de nos comportements éco-responsables.
Avec cette nouvelle mesure, le gouvernement a pour ambition de passer cette proportion à 60% d’ici cinq ans, afin de réduire l’impact de plus en plus important de ces déchets générés par nos (très mauvaises) habitudes de consommation du « tout jetable ».
Codifié selon un système de notation de 1 (du moins réparable) à 10 (le plus réparable), cet indice de réparabilité doit désormais figurer de façon obligatoire sur 5 types de produits : lave-linge, téléviseur, tondeuse, ordinateur et smartphone. Une notation qui devrait être étendue, à termes, à d’autres familles de produits.
Délivrée par les fabricants eux-mêmes, la notation est calculée sur la base de critères participant tous à définir le caractère plus ou moins réparable du produit :
- Une documentation détaillée guidant l’acheteur dans la réparation du produit
- Le degré de facilité pour démonter et remonter l’appareil
- La facilité à trouver les pièces détachées dont on aura besoin
- Le rapport entre le prix de la pièce détachée la plus chère et le prix du produit original… logique ! Si elle coûte plus cher que de racheter le produit neuf, le choix sera vite fait, or, l’objectif n’est pas là !!!
- Le compteur d’usage (en option) actuellement en fonction sur les lave-linges, seulement visible actuellement par les réparateurs… Le rendre visible pour les consommateurs devient un vrai plus.
Cette information m’a réjoui mais m’a aussi obligé à m’interroger sur la cohérence entre mes habitudes de consommation et mes valeurs écologiques. En y réfléchissant, je me suis rendu compte que depuis toujours, mon mouvement naturel était d’acheter plutôt des produits d’occasion que neufs : voiture, gros électroménager, mobilier de rangement, chaises, téléphone et ordinateur reconditionnés. Mais si demain, je dois acquérir un produit neuf, il est certain que cet indice de réparabilité sera fondamental dans mon choix d’achat.
Car au-delà d’apporter ma petite part dans une démarche commune vers moins de déchets, au-delà de faire des économies substantielles, mon choix participera aussi, dans le temps, à limiter les émissions de CO2… et qui dit moins d’achat, dit aussi moins de fabrication et de transport, donc moins d’émissions CO2 !
Gageons que collectivement nous prenions de plus en plus conscience de tous ces aspects et que nous les prenions en compte dans nos modes de consommation !
En savoir plus sur cet indice de réparabilité : https://www.indicereparabilite.fr/
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