J’ai gagné en simplicité et je suis devenue minimaliste

En voulant gagner du temps, j’ai gagné en simplicité et je suis devenue minimaliste.

J’ai autrefois fait partie des nombreux cas d’hyperactives modernes, ces femmes qui veulent tout faire (et faire bien) : élever une ribambelle d’enfants (j’en ai eu trois, mais quand même), avoir une activité professionnelle, faire tout moi-même (la popote, la couture, le bricolage, etc…), avoir des loisirs enrichissants (yoga, lecture, musique, culture, etc..), se montrer présente pour tout le monde (mon mari, mes enfants, ma famille, mes amies, mes voisins, mes clients, etc.) et agir pour les autres (bénévolat, actions citoyennes), bref essayer de tout lister me donne même le tournis.

Et puis bien-sûr, le jour du Grand Réveil est arrivé : les rendez-vous zappés, tout le monde râle que j’en fait de trop, du stress, et l’impression de ne rien faire comme il faut.

Dans un premier temps, j’ai laissé tombé des trucs, mais très vite j’ai voulu gagné du temps. Et là, mon ami google m’a donné tout plein de bons conseils en organisation. Tout d’abord sur les tâches ménagères : s’y atteler de manière régulière et gagner en efficacité. Là j’ai trouvé une méthode sensationnelle : le NVS (nettoyage à la vapeur sèche). Plus de produits, rapide et efficace. J’ai gagné de la place dans mon placard à balai et la maison est plus saine qu’avant. Mais surtout si la Wonder-Woman du ménage existe, à coups sûrs, elle utilise Vapodil !

Mais comment gagner encore du temps sur le ménage ? C’est facile : Désencombrez !
C’est le conseil que donne tous les blogs que j’adore : ce ne sont pas les gros meubles qui prennent du temps à nettoyer mais toutes les bricoles qui trainent.
Alors on y va à son rythme et si ça n’avance pas assez, je vous propose de faire un planning par pièce.

Pour chaque objet, on se pose les bonnes questions :

  1. Cet objet est-il au bon endroit, dans la bonne pièce de la maison ?
    Rassembler tous les objets ayant la même nature ou la même fonction en un seul endroit est la clé d’une maison fonctionnelle.
  2. Cet objet, est-il utile ou non pour moi dans ma vie quotidienne ? Quand l’ai-je utilisé pour la dernière fois ?
    Les « au cas où » et les « si » sont nos pires ennemis. Si un objet n’a pas été utilisé depuis des mois, il est tout à fait possible de vivre sans définitivement… d’autant plus que, si son utilité se fait ressentir un jour, il sera toujours envisageable de l’emprunter à un ami.
  3. Combien d’exemplaires en tout dans la maison pour cet objet ?
    Nos maisons débordent d’objets en double exemplaire (voire plus).
  4. Cet objet fonctionne-t-il ?
    Quand un objet ne fonctionne plus, il est temps de l’amener chez un réparateur.
    Quand un vêtement est usé ou mal ajusté, il est utile de l’emmener pour une retouche.
    Les piles usagées, les ampoules grillées, les cartouches d’encre vides ont toute leur place dans les conteneurs dédiés à l’entrée des grandes surfaces. Les vieilles lunettes peuvent être ramenées chez les opticiens ou données à des associations.
    Si l’objet est vraiment hors d’usage et non réparable, alors sa place est à la déchetterie.
  5. La vue de cet objet me donne-t-elle un sentiment de bien-être ?
    Quand vous avez un objet entre les mains et que vous vous posez cette question, répondez rapidement, sans réfléchir, spontanément, en toute franchise, en mettant de côté les conventions sociales (« impossible de me séparer de cet objet, on me l’a offert. ») et même la valeur affective de l’objet (héritage d’un ancêtre, etc.).
  6. Si je voyais cet objet aujourd’hui dans une vitrine, est-ce que je l’achèterais ?
    Si la réponse est oui, alors l’objet peut être conservé. Si la réponse est non, alors il peut être donné, revendu ou jeté.

Source : Devenir minimaliste, c’est malin : les meilleures astuces pour alléger votre intérieur et retrouver forme, vitalité, joie et dynamisme de Anne-Sophie Monod (éditions Leduc.s).

Ce bouquin est génial, il propose aussi d’explorer son rapport sentimental aux objets. Il y a tout un tas d’objets qu’il est impossible de jeter pour ma part (les dessins des enfants, des cadeaux de la fête des mères, des tickets de concert, des livres dédicacés…). C’est leur valeur sentimentale qui est un frein. A chacun de voir…

Enfin il a quand même fallu quelques périodes « efficaces », et un déploiement inhabituel d’énergie pour m’offrir enfin le luxe des espaces vides pour respirer, pour me retrouver. Et c’est une sacrée discipline ! Même les zones de travail (plan de cuisine, bureau, table…) y passent et d’ailleurs petit conseil, elles doivent toujours rester vides.

Et la discipline est devenue le maître-mot. Par exemple, après avoir terminé de cuisiner, je range tout le plan de travail pour que tout soit à sa place et rien ne traîne, quelle satisfaction ! Je ne quitte plus la maison le matin tant que le rituel du rangement matinal ne soit terminé. Sans cette intransigeance, les exceptions deviendront de plus en plus fréquentes et il deviendra impossible d’enclencher un cercle vertueux : un beau bureau rangé me donne envie de travailler, un beau plan de travail vierge me donne envie de cuisiner.

Par ailleurs, c’est en forgeant qu’on devient forgeron : l’action de ranger immédiatement demande des efforts volontaires au début puis se transforme en habitudes avec le temps.

On dit qu’il faut 21 jours pour qu’un geste devienne une habitude, alors vous commencez quand ?

En tout cas pour ma part, le minimalisme me va bien, il me fait du bien, je me suis libérée du superflu pour revenir à l’essentiel, alors pourquoi pas vous ?

Carole - Région parisienne